samedi 19 mars 2011

Biographie de Pétain

Philippe Pétain

Image de propagande de l'Etat Français. Remarquer la place qu'occupe Pétain, l'utilisation des couleurs tricolores, et l'image de la France renvoyée par le régime : une France rurale, agricole, le clocher est sur le même plan que la tour Eiffel, des usines à l'arrière-plan, mais l'artisanat est mis en avant. Noter également la place accordée à la famille (au centre en bas).
La devise de la République disparaît, remplacée par la devise "Travail, Famille, Patrie".
Remarquer le fait que Pétain est en uniforme (référence au "vainqueur de Verdun en 1917". Son portrait repose sur son bâton de Maréchal, plus haut grade de l'armée française.
Militaire français, il participe à la Première Guerre Mondiale et s'illustre en 1917 en réorganisant totalement l'armée française qui connaît alors d'importantes mutineries.
Il en retire une importante gloire personnelle. En 1919, il est nommé marèchal, plus haut grade de l'armée française, Il est nommé au ministère de la guerre après les évènements du 6 février 1934, puis ambassadeur de France auprès du général Franco en Espagne en 1939.
Cliquer sur l'image de droite pour obtenir son commentaire.

Le 16 juin 1940, il est nommé Président du Conseil (équivalent du Premier ministre actuel). Le 10 juillet, après la signature de l'armistice le 22 juin, l'Assemblée nationale réunie à Vichy lui confie les pleins pouvoirs par 569 voix contre 80.
Ainsi, il met en place l'Etat français au sud de la ligne de démarcation, dont la devise est "Travail, Famille, Patrie". Antisémite, anti-républicain, il rencontre Hitler le 24 octobre 1940 et choisit de collaborer avec l'Allemagne nazie.
D'abord réfugié en Allemagne après le débarquement de Normandie du 6 juin 1944, il est jugé en juillet 1945 et condamné à mort, mais sa peine est commuée en détention perpétuelle par le Général De Gaulle. Il meurt en 1951 à l'âge de 95 ans.




Discours radiodiffusé du maréchal Pétain alors chef du gouvernement, le 17 juin 1940
"Sûr de I'affection de notre admirable armée qui lutte avec heroïsme, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France Ie don de ma personne pour atténuer son malheur. [...] C'est Ie coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser Ie combat. [...] Que tous les Francais se regroupent autour du gouvernement que je preside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'obeir qu'a leur foi dans Iedestin de leur patrie I [...]
Francais ! j'ai demande à nos adversaires de mettre fin aux hostilites. J'ai pris cette décision dure au coeur d'un soldat parce que la situation militaire I'imposait. La pression ennemie a contraint nos troupes à la retraite. [...]
Cet échec vous a surpris. Vous souvenant de 1914 et de1918, vous en cherchez les raisons. Je vais vous les dire.[...] L'infériorite de notre materiel a été plus grande encoreque celle de nos effectifs. L'aviation francaise a livre à un contre six ses combats. Moins forts qu'il y a 22 ans, nous avions aussi moins d'amis. Trop peu d'enfants, trop peu d'armes, trop peu d'alliés, voilà les causes de notre defaite. Nous tirerons la lecon des batailles perdues. Depuis la victoire de 1918, on a revendiqué plus qu'on a servi. On a voulu épargner I'effort : on rencontre aujourd'hui Ie malheur. J'ai ete avec vous dans tous les jours glorieux. Chef du gouvernement, je suis et resterai avec vous dans les jours sombres."


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