samedi 19 mars 2011

La France Libre et la résistance 1940-1944

De Gaulle et la France Libre
Dans l'appel qu'il lance sur les ondes de la B.B.C. le 18 juin 1940, De Gaulle s'oppose aux discours de Pétain. Par cet acte fondateur, il se place d'emblée dans une conception planétaire de la guerre : la France a perdu la bataille, mais la guerre continue. Il faut donc poursuivre la guerre.
Pour ce faire, De Gaulle met en place les Forces Françaises Libres (F.F.L.) troupes qui comptent 7.000 hommes fin 1940 et 70.000 en 1942. Elles participent aux combats aux côtés des alliés : débarquements de Sicile et d'Italie en 1943, de Provence en 1944.



La résistance intérieure
La résistance désigne tout acte concret contre l'occupation de la France et contre l'idéologie nazie. Elle passe par l'action (attentats, sabotages, renseignements) et par la diffusion de tracts et journaux clandestin. Même organisée par les réseaux, la résistance est toujours un engagement personnel : être arrêté, c'est la certitude d'être torturé et exécuté ou déporté. On estime que 10 à 20% des résistants sont des femmes.
Elle est d'abord le fait d'individus isolés qui refusent l'occupation ou le gouvernement de Vichy. Ses rangs augmentent en 1941 après l'invasion de l'U.R.S.S. Les communistes, habitués à la propagande et, pour certains, à la lutte armée (ceux qui se sont battus en Espagne aux côtés des Républicains), mettent en place les Francs-Tireurs Partisans (F.T.P.). La mise en place du STO en 1943 précipite 10.000 à 20.000 jeunes dans la résistance, au moment où se mettent en place les premiers maquis.
De Gaulle s'efforce de coordonner et d'unifier la résistance avec l'envoi de Jean Moulin qui met en place le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) en 1943 et qui regroupe syndicats, principaux partis politiques démocrates et mouvements de résistance. En 1944, l'ensemble des forces de résistance engagées dans la libération de la France sont regroupées dans les Forces Françaises de l'Intérieur (F.F.I.).

Préparer la libération et l'après-guerre
Le C.N.R. tente donc de rassembler et de coordonner l'action des différents réseaux de résistance, mais il prépare aussi les réformes qui doivent suivre la libération du pays.De son côté, De Gaulle met en place à Alger en 1943 un Comité Français de Libération Nationale (C.F.L.N.), auquel participent les principaux partis politiques de la IIIe République.

Débarquement allié sur les côtes normandes le 6 juin 1944
Voir la carte des opérations du débarquement du 6 juin 1944


En juin 1944, le C.F.L.N. devient Gouvernement Provisoire de la République Française (G.P.R.F.), dirigé par De Gaulle. Bien que non élu, le G.P.R.F. n'est pas contesté, ni par la population, ni par les mouvements de résistance. De Gaulle a réussi à unir la résistance autour d'un projet de restauration de la République, et les Français autour de lui.
De Gaulle devient le symbole de la Libération et de la France résistante. Le 26 août 1944, il descend les Champs-Elysées à Paris.
Dès l'installation du G.P.R.F. à Paris, celui-ci s'efforce de restaurer l'autorité de l'Etat et de rétablir l'ordre alors que l'Epuration bat son plein.


Jean MOULIN (1899-1943)
Préfet envoyé en zone Sud par De Gaulle, il unifie les mouvements de résistance et devient, debut 1943, le président du C.N.R. (Conseil national de la Résistance).


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Dénoncé, il est livré aux nazis, torturé et meurt au cours de son transfert en Allemagne. Depuis 1964, ses cendres sont au Panthéon.